Par: Elizabeth Douglas – 23 janvier 2020

Tokyo 2020 approche à grands pas et la tension monte alors que les pays luttent en vue d’obtenir l’une des places extrêmement limitées à travers les 33 sports. La bataille se poursuivra à Vancouver dans quelques semaines alors que les meilleurs escrimeurs au monde compétitionneront  et représenteront leur pays dans l’un des sports les plus élégants et anciens du programme olympique. Où? Une Coupe du monde d’escrime pour l’épreuve d’épée masculin à l’Anneau olympique de Richmond, l’avant-dernière chance pour ces escrimeurs de se qualifier pour les Jeux olympiques. La Coupe du monde Peter Bakonyi est présentée depuis 2015, à la suite du Grand Prix Victor Gantsevich tenu également à l’Anneau olympique de Richmond en 2013 et en 2014. Les faits saillants, surprises et victoires inattendues lors des ces éditions précédentes donnent un bel avant-goût de l’excitation et des drames à venir.

La Coupe du monde en 2016 a été spécialement excitante alors que c’était l’une des compétitions finales de qualification olympique pour l’épreuve en équipe alors qu’une poignée de pays visait la seule place de qualification restante. Après une journée de compétition longue et ardue, la dernière position disponible se jouait dans une bataille entre la Hongrie et l’Estonie en demi-finale. La tension était élevée alors que les deux équipes européennes bataillaient pour la chance de compétitionner aux Jeux olympiques de 2016 à Rio, au Brésil. Après une chaude bataille entre ces deux fortes équipes, le tout s’est finalement terminé dans la dernière minute de la prolongation alors que les deux pays étaient à égalité à 14-14 ou, en terme d’escrime,« la belle ». Finalement, en un clin d’œil, András Rédli de la Hongrie a inscrit le 15^e point pour faire le tour de la victoire dans l’Anneau olympique, brandissant son épée dans les airs.

Poussée par l’adrénaline de la demi-finale, l’équipe hongroise a remporté l’or contre le Kazakhstan. Une qualification olympique et une médaille d’or de Coupe du monde, tout ça en une journée.

Un autre fait saillant est arrivé l’année précédente, avec la médaille d’argent de Pavel Pitra en 2015. L’escrimeur de la République tchèque n’était pas parmi les favoris pour cette compétition alors qu’il était classé 80^e après la ronde des poules. Toutefois, il s’est rapidement démarqué comme compétiteur à surveiller avec des victoires mémorables contre des escrimeurs tels que le double médaillé olympique Ivan Trevejo (FRA) dans la ronde des 32 et le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2012 Jin-sun Jung (KOR) en demi-finales. Malgré les deux longues journées de compétition, Pitra a notamment gardé un grand et brillant sourire dans son visage, détonant de son intense focus. Deux ans plus tard, en 2017, l’équipe tchèque a mérité l’or contre l’Ukraine.